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SCHERLOCK HOLMS

4 janvier 2009

" Cléf de sol " / Scénario

                                                            " Clefs de sol "
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                                                                Prologue
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1) "IRENE"

( Ouverture sur le brouillard; PANO.DG.TRAV.HB en PG sur une rue agitée. )

La voix réconfortante de cette bonne vieille Big-Ben, en cet automne 1890, perçait l'épais brouillard pour annoncer à tout Londres qu'il était 7H30: A.M. comme de bien entendu. Le ronflement du grand marché couvert du quartier de Southwork attirait à lui une foule de spectres monochromes qui, sitôt passés les quinze yards, comme engloutis, disparaissaient dans la nuée opaque. Tout près de là Market Street résonnait sous l'effervescence des sabots des voituriers, tandis que les cris des vendeurs de journaux accompagnaient ce tintamarre. Un petit homme moustachu, d'allure respectable, acheta son journal à un très jeune vendeur ; et glissant sa feuille de chou sous le bras il longea le trottoir, éclairé par le gaz de ville, jusqu'à une petite taverne toute proche. Dans la sombre pièce se mêlait une faune criarde à une atmosphère floue et vaporeuse. L'homme se dirigea vers le fond, et près d'une table libre il se débarrassa de son pardessus, devenu étouffant.
"Donnez moi un bol de porridge et une tasse de thé !" dit-il d'un ton colonial à la matrone venue essuyer la table.
De nouveau seul, et d'un oeil rapide, il parcourut son journal à la recherche d'un article bien précis. L'ayant enfin trouvé il plia en deux les feuillets puis plissa machinalement sur la table la surface à peine froissée. Alors, complètement isolé de la faune bruyante qui l'entourait, par ses mains posées sur les oreilles, il commença une studieuse lecture.

            

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                                                             "The Lancet"

                                         London : Saturday, November 1, 1890.

                                                         COCAINE CRAVING

                                                  To the Editors of the Lancet.

Sirs, I have a patient who suffers from cocaïne craving. I find it impossible to keep cocaïne out of his reach. This habit has brought him into a very low state of helth. Perhaps some of your readers might be abble to give mee some suggestion as to treatment. I have tried the usual remedies in vain. He suffers from great nervousness, sleeplessness, and has become very thin. I am, Sirs, yours truly.
Oct. 28 TH, 1890.                                IRENE

"Volet"
Point de vue sur article /
PDE sur un charmant petit salon et un personnage de dos.

2) "HOLMES SWEAT HOME"

Un homme, attablé devant la petite fenêtre de son appartement, buvait une tasse de thé et lisait un journal plié suivant les colonnes, qui visiblement le divertissait, car un petit rire étouffé accompagnait des haussements d'épaules.
"Watson,  vous auriez pu choisir un autre nom que celui d'Irène !" dit-il de sa voix fraternelle, puis posa le journal sur le bord de la table, les cernes profondes et le teint presque cadavérique contrastaient avec le ton humoristique, et son regard semblait doublé de lointaines pensées sur un chemin sinueux bordé de précipices.
Tout à coup ce corps se mit à résonner, tel un sac d'osselets, sous l'appel du tréfonds et ses dents emplirent l'espace tranquille de leurs chocs répétés, sans qu'il puisse les stopper. Très vite son pauvre visage abandonna une dizaine d'années, comme tétanisé par le souffle glacé de Dité.

                                                          Fin de page 2
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La cervelle en proie à de multiples discussions chaotiques il se leva, et, chancelant, presque éperdu sur un sol mouvant, il se dirigea jusqu'à la chambre. Sur la commode il prit une paire de chaussettes et un bonnet de laine ; puis assis sur son lit il enfila le tout, non sans difficultés.
Malheureusement son corps resta éperdument glacé.
Alors, faisant quelques exercices d'échauffement, il se mit à parcourir la petite pièces, mais rien n'y fit. Désespéré il ouvrit son lit et s'apprêtait à y pénétrer, quand, dissimulé sous le drap, un serpent à sonnette lui annonça que la place était déjà prise. Effrayé, il fit un bond en arrière, attrapa une canne et assomma le féroce animal de toute la force de sa peur ; mais à sa grande surprise la bête disparue au troisième coup de bâton. De rage, car comprenant sa méchanceté, l'halluciné jeta son arme à travers la pièce, puis proférant des insultes envers sa propre bêtise, il sortit de son antre d'un pas survolté et retourna dans le petit salon. Arrêté devant son bureau il prit la bible posée sur la première étagère, comme on prendrait un vulgaire paquet, puis retourna dans la chambre et s'y enferma.

Watson entra sur les coups de 8h45. Il trouva son ami, visiblement serein, penché sur son microscope.
"Venez voir, Irène ! dit-il d'une voix de fausset, j'ai isolé un nouveau composé de cendre de cigares !".
Surpris et déçu, le petit médecin demanda comment il avait pu se douter. Mais ses pensées furent interrompues.
"Les secrets du merveilleux Docteur Watson n'ont aucun secret pour moi"! lança fièrement Holms sur le ton du sarcasme, sans même quitter l'oeilleton de son ustensile de précision.
Alors, tout penaud, "Irène" s'avança, la silhouette affairée. Parcourant du regard les étagères, il demanda naïvement, comme surpris de ne plus voir un certain objet :
"Avez-vous rangé la bible?"
Alors, abandonnant son ouvrage pour se retourner vers son ami, Holms se mit à rire, tel un déman courbé sur sa propre déchéance. Il resta ainsi quelques secondes. Puis se redressant fièrement il fixa son acolyte à travers ses pupilles dilatées. Les mots claquèrent enfin de sa bouche asséchée:
" Dieux a visiter ma chambre ce matin: il m'a donné l'absolution ! "
Holms se retenait difficilement de rire, le visage contorsionné par l'effort. Finalement il explosa de rire sous l'hilarde pression. Watson était abasourdi par ce spectacle déplorable où la pitié et le dégoût se mêlaient à la rencoeur. Il savait au plus profond de lui-même qu'en de pareilles instants il ne pouvait que constater et se taire en se pinçant les lèvres; chaque question, chaque mot devenant l'objet de boutades suivies d'éclats de rire débiles.
Le calme revint enfin. Holms prit une longue respiration puis se leva pour aller s'installer confortablement dans son profond fauteuil face à la fenêtre, sous le regard pétrifié de son ami. Le fameux détective étendit son bras sur le petit guéridon, y prit le journal et le remua dans l'aire en disant: " Tenez Irène !"
Quelques sursauts de rire se firent entendre de derrière la masse de velours rouge, tandis que le petit docteur semblait écrasé par le souvenir terrifiant.

' Fermeture et ouverture en fondu noir '
Plongée sur Watson / PG sur une rue ensoleillée .

3) " VIENNE LA DOUCE"

Une merveilleuse journée s'annonçait sous les raies réconfortant du jour naissant. Le chant des oisillons emplissait l'atmosphère de leur multitude colorée. Les cliquetis d'une calèche longeant les façades des maisons encore endormi répandaient le seul bruit humain.
Deux charmantes "fraulein" remontaient la "Liberta strasse", lourdement chargées de leur panier d'osier. Tout en discutant de secret de polichinelle elles s'échangeaient de petites astuces gourmandes afin de réussir à coup sûr les plats et les sauces les plus divers : la joie et la bonne humeur étaient de mise.
Arrivées au croisement de quatre rues elles se saluèrent et se séparèrent face à la grande façade d'un immeuble en briques. Le rez-de-chaussée de la sombre masse était occupé par la pharmacie du quartier ; et, au premier étage dans un appartement cossu vivaient le pharmacien, sa femme et ses deux charmantes petites filles. Au second étage de la façade monumentale une petite fenêtre ouvrait sur une pièce bien sobre et bien froide, en comparaison avec sa voisine du dessous.
Une armoire en verre et fer blanc, ainsi qu'un lit d'auscultation, couvraient le mur de droite, alors que sur celui de face, et découpée dans son flan neigeux, une porte tenait compagnie à un fier porte-manteaux. Enfin, dessinée au milieu du mur de gauche une autre porte attendait seule que l'on veuille bien l'ouvrir.
Courbé sur le sombre bureau en contre jour, et écrivant d'une main appliquée, un homme marmonnait dans sa sombre barbe hirsute. Tout à coup il arrêta, releva la tête et la renversa sur sa nuque ; il réfléchit ainsi quelques secondes avant de reprendre ses notes. Juste au dessus de la fenêtre et encadré comme il se doit, trônait un diplôme de médecine au nom de Sigmund Freud.
Le jeune médecin moravien se redressa une nouvelle fois ; mais cette fois-ci, comme absorbé par la petite chaise face à lui, il resta nostalgique.

"Iris"
TRAV.AV. sur Freud, TGP /
TRAV.AR sur deux hommes de profi, PAL;

4) "SOUVENIRS D'UNE ERREUR"

Assis derrière son bureau, le visage souriant, le Docteur Freud s'entretenait avec un homme plus âgé assis sur "la" petite chaise ; ce dernier semblait s'épancher par le don prometteur de la discussion qui redonnait à son visage un aspect moins marqué.
"Je puis vous assurer, Docteur Von Fleischl-Marxow, qu'un sevrage de la morphine par la cocaïne n'est ni une illusion ni une erreur de jugement: mais bien une réalité scientifique. J'ai moi même soigné et guérit quelques patients, sans qu'il y ait le moindre contre coup fâcheux.
Ces derniers mots résonnaient dans la pièce aux contours qui devenaient flou.

" Flou Artistique"
PRP en léger PLONGER sur Von Fleischl-Marxow, le visage décontracté / PRP en PLONGER sur Von Fleischl-Marxow, le regard vitreux et lointain.

L'homme était allongé dans une baignoire fumante, le corps immergé jusqu'au ras du coup. Son visage, bien que dissimulé derrière la vapeur, portait le masque de la résignation, laissant supposer qu'il avait atteint l'extrême limite de la souffrance. Son bras tuméfié gisait sur le rebord: sans vie. Des traces suintantes d'injections intraveineuses y apparaissaient à mesure que la vapeur disparaissait. Sa douce voix sortit difficilement de la bouche entre ouverte pour parvenir difficilement à son ami, pourtant assis sur un tabouret prêt de lui. Le petit docteur écoutait avec attention ses mots sortis d'outre tombe.
" Je ne supporte plus ... de faire toute chose ... avec trois fois plus... d'efforts que les autres... alors... que je le faisais... plus facilement qu'eux."
Freud était comme hypnotisé par le terrible spectacle d'un ami mourant.
" Personne ne pourrait supporter... ce que j'endure... dit-il en relevant légèrement son corps." Avant d'ajouter:
" De toute façon... je me brûlerai bientôt la cervelle. "

" IRIS "
PDE en PLONGE sur les deux hommes /
Sorti TGP du regard de Freud en TRAV. AR; PAL sur Freud.

5) " LE MEDECIN ET LE PATIENT "

Freud cligna plusieurs fois des yeux puis secoua la tête, comme pour faire disparaître l'ultime ombre de sa mémoire, avant d'enfermer son visage entre ses mains. Il inspira profondément, retint sa respiration, puis expirant il fit glisser ses doigts en éventail le long du sombre faciès.  C'est alors qu'un petit cadre en ébène, posé sur son bureau, attira son regard évasif. Il le saisit doucement, et d'une main caressante il suivit les traits de sa douce "Martoune", l'oeil songeur.   Trois coups secs résonnèrent à la porte. Il esquissa un léger sourire, regardant une ultime fois la douce image, avant de se lever pour aller ouvrir : sur le court chemin il jeta un oeil à sa montre.
"Toujours ponctuel !"
Une pauvre silhouette apparue. Enfoncé jusqu'aux oreilles le bonnet marron ne laissait apparaître du visage qu'un teint pâle et des yeux extrêmement cernés ; et malgré l'été qui s'approchait, le corps se couvrait d'une robe de chambre en tissu doublé, d'une écharpe de laine, et, chose encore plus comique, des chaussettes aux couleurs disparates : une verte et une marron.
Freud refermait machinalement la porte, quand l'étrange personnage arrêta nerveusement le geste inconscient, les yeux furibondes et la stature tendue. "Ne faîtes pas ça malheureux !" dit-il d'une voix à la ponctuation exacerbée. "De cette manière vous envoyez dans les airs d'infimes particules de poussière, qui viennent ensuite s'agglutiner dans nos narines, empêchant une correcte ventilation de nos poumons. Par la même vous créez un courant d'air qui vient chatouiller nos chevilles, qui remonte jusque dans nos cerveaux et nous englobe d'un frisson infernal !"
Il dit, d'une voix aux contours névrotiques, accompagnant son exposé scientifique de gestes tranchants, puis il ferma lui même la porte, lentement, avant de venir s'asseoir, non moins doucement, sur la petite chaise. Pendant que Freud préparait ses notes, afin d'en faire un rapide exposé à son patient, ce dernier, comme piqué par un taon, croisait et décroisait ses bras, avant de se gratter la nuque : d'abord avec désinvolture, puis en insistant sur quelques surfaces récalcitrantes. Une fois terminé il examina le contenu invisible de sa paume de main ; mais alors une petite peau morte, coincée au dessus d'un ongle, attira son attention : il en égalisa immédiatement le contour.
Penché en avant et la main dans sa gueule bruyante, il arrêta le carnage car se sentant observé ; il releva la tête et fit un sourire à son vis-à-vis, avant d'ôter de la bouche l'objet illicite. Alors, tel un enfant surpris dans ses bêtises, il posa les deux mains sur ses genoux et continua son duel, ongle contre ongle, à l'écart de tout reproches.
"Comment vous sentez vous aujourd'hui, Mr Holmes ?" demanda le petit barbu venu rejoindre son patient afin de l'ausculter.
- Comme des grumeaux noyés dans du porridge ! répondit-il les bras tendus vers le praticien, prêt pour l'examen préliminaire.
Le pouls restait faible, irrégulier. La respiration était saccadée et le fond de l'oeil dévoilait une grande tension nerveuse amplifiée par des nuits agitées.
Ayant regagné son fauteuil notre médecin écrivit ses dernières observations. Enfin, d'un geste calme et serein, il posa ses bras sur les accoudoirs.
"Le programme de sevrage de la drogue prendra certainement quelques mois, avant que vos troubles moteurs et sensoriels ne disparaissent définitivement...! Les cours de botanique et de chimie, avec le père Joseph, sont uniquement là pour empêcher votre cerveau de tourner en rond durant ce laps de temps ; quant aux longues promenades en forêt et dans la campagne voisine, elles ont pour unique objectif de vous éloigner de la perturbation des grandes villes."
Holmes, retranché au creux d'un vallon calme et silencieux, écoutait sagement l'introduction de l'exposé. Alors le ton de notre dialecticien changea ; et ses deux petits yeux devinrent malicieux, comme si ce qu'il allait dire n'était que pure plaisanterie.
"J'ai cerné votre phobie des fusils ! Je pense que c'est dû à une tendance sexuelle qui..."
Holmes, tel un lion en cage surpris dans sa torpeur, bondit de sa chaise et tourna et retourna dans la pièce à la recherche d'une illusoire sortie. Son visage rougissait sous la colère. Les veines de son cou étaient gonflées.
"Vous me faite penser à une parodie burlesque de mauvais goût Monsieur Freud ! dit-il les dents serrées et le dos tourné.  Je trouve l'humour allemand d'une grande tristesse en comparaison de votre littérature !
Car cachée sous cette peau qui me brûle jour et nuit vit une bête immonde qui ronge ma volonté et glace mon sang pour me préparer à la demeure dernière ! J'avais cru comprendre que vous étiez l'homme qu'il me fallait. Mais hélas ! dit-il le poing crispé, je sens chaque partie de mon cerveau fondre en une pluie de rasoir ! Et vous, minuscule cloporte écervelé, vous restez-là, immobile, à me narguer du haut de votre petite impuissance ! "
Holms avait surestimé ses forces. Il se retint à la chaise qui grinça sous le choc, face à son interlocuteur attentif. Sa respiration était devenue  saccadée.
" Si j'étais à votre place... avec votre savoir et vos intuitions... j'aurais sûrement résolue cette affaire... et vous auriez une mine meilleure... que celle qui vous parle en ce moment ! "
Une toux éclata en sa poitrine haletante. Le pauvre génie échoua finalement sur sa chaise, le visage plongé dans ses mains nervurées. Freud continuait à le regarder sans bouger. Seule sa glotte révélait une vie intérieur.
La toux cessa. Holms se redressa d'un coup sec, comme réveillé en plein cauchemar. Son regard azuré roulait alentour, plissant nerveusement ses paupières comme pour se rappeler où il était. Surpris par la présence d'un être humain face à lui son corps fit un léger mouvement de recul. Il réajusta alors son bonnet à moitié tombé sur ses yeux tout en remuant sur sa chaise plaintive. Ayant terminé ce petit rituel névrotique il fixa fièrement son interlocuteur à la barbe soignée. Tendis que sa posture s'affaissait lentement, il sombra dans une profonde mélancolie: contre coup logique à tout débordement.
Le petit allemand esquissa un sourire. Il prit enfin la parole d'un ton réconfortant et sûr.
" Le sevrage est un travail de longue haleine nécessitant un effort constant vers une certaine sagesse du corps et de l'esprit. Malheureusement la souffrance est son contre coup: vous venez d'en faire l'expérience ! dit-il en en esquissant un léger rictus, avant d'ajouter: mais je ne crois pas que vous ayez réellement peur de ce passage obligatoire ! dit-il d'un geste négatif de la tête.
" Tout serait simple si vous ne possédiez pas une âme qu'il nous faut également soigner. Car l'homme raisonnable que vous pouvez être a un frère jumeaux, en négatif, qui a pris possession de vos craintes et angoisses"
Les mains du médecin moraviens bougeaient méthodiquement, pointant les mots clef comme ces vieux rabbins à la barbe fleurie.
" La drogue a disséquée tous vos souvenirs, et n'a garder que ce qui était à son image, détruisant tout échappatoire conscient, dit il en balayant son bras, avant de reprendre en joignant ses mains sur son bureau:
Un sevrage peut réussir, dans l'immédiat, mais le futur risque d'être chaotique, car l'entrave psychique est trop forte."
Il s'enfonça dans son siège et leva les avants bras au ciel en disant: Si l'homme pouvait ne jamais commettre d'erreur de jugement, éduqué par la raison et l'amour de la science, non par l'empirisme de ses sens, la Neuropathologie n'aurait plus de matière à disséquer ! l'humanité vivrait heureuse et la terre ne souffrirait plus de nos égarements meurtriers !"
Les deux hommes se regardaient sans plus bouger. Holms avait à moitié songeur, le regard fatigué, alors que le regard de Freud était pétillant et chargé d'espoir.
" Malheureusement, dit enfin le moravien, quelque peu dépité, l'homme court de bêtises en erreurs sans jamais se soucier de l'invisible et de l'intemporel, persuadé que son passé propre est totalement oublier, comme liquidé de sa vie à l'image de  ces châteaux de sable face aux vagues de la mer."
Freud rompit sa retraite et dit, excité, pointant l'index vers le plafond:" Voilà le mensonge que notre société moderne veut faire accepter !"
Un court silence se fit. Puis le jeune médecin reprit sur un ton calme et des plus sérieux, mais tout aussi passionné:
" Mr Holms, pour vous redonner le contrôle de votre navire il me faut comprendre le mécanisme par lequel votre psychisme s'est déréglé. Ensuite, et seulement après, insista-t-il d'une voix forte, nous remonterons ensemble le courant, jusqu'à la source, afin d'en éluder la problématique."
Quelques secondes s'écoulèrent avant que Freud ne se lève. Il rejoignit son patient sans mot dire. Debout derrière la chaise il posa ses mains sur les épaules de Holms, se baissa et lui dit à l'oreille d'une voix douce et réconfortante:
" Suivez-moi dans l'autre pièce. "
Il aida le malade à se lever, car l'assommoir physique durait encore.
" Ce froid bureau ne nous concerne plus, dit il en l'aidant à marcher. Vous verrez, l'autre pièce vous plaira. J'y viens y lire des passages de Goeth qu'en la Raison m'en donne l'ordre, dit-il d'un ton malicieux."

" NOIR "
Suivi, PANO DG en PRT CONTRE PLONGÉ léger sur les deux hommes. /
PA CONTRE PLONGER léger ( de la pièce voisine ) sur la porte qui s'ouvre.

6 " LE CHAUD SALON D'ETUDE "

Un éventail lumineux accompagnait l'ouverture de la porte.
Au milieu de cette effluve deux silhouettes se détachaient, de taille égale, mais de formes différentes, sculptées par les rais écumant. Holms se tenait courbé, un bras rivé à l'encadrement de la porte, tandis que Freud, légèrement en retrait, servait de canne au vieillard prématuré qui semblait stupéfait par ce mirage ou cette vision ?
Sa mine s'éclaircie et son bras vint rejoindre son corps apaisé. Au même instant sa stature reprit le dessus sur son compagnon. Il abandonna finalement sa canne humaine.
Le petit docteur entra dans la pièce d'un pas rapide, comme satisfait de son petit tour de passe-passe, alors qu'Holmes restait dans l'encadrement de porte à contempler l'harmonieux ensemble.
Les murs arrondis de ce "tabernacle" se couvraient d'une tenture rouge et sinople, sur laquelle de petits bibelots et autres menus objets ouvraient des fenêtres imaginaires. Au fond de la pièce, et presque invisible sous le lourd tissu, une porte calfeutrée donnait sur...
Sur la droite deux petites fenêtres drapées d'un voile oriental filtraient et guidaient un rai de lumière jusque sur le canapé placé au centre de l'ensemble: on aurait dit deux faisceaux entrant dans le crâne d'un géant. Une profonde bergère, un tabouret et une table de chevet tenaient compagnie au futur symbole de toute une profession. Au milieu des deux ouvertures se tenait une bibliothèque basse coiffée d'une tablette sur laquelle le docteur viennois s'affairait. D'étranges petits cliquetis passaient par dessus ses épaules. Enfin, sur le mur de droite, deux statuettes égyptiennes encadraient un mandala tibétain.
Holmes, troublé par la nette rupture des deux pièces - l'une froide et claire, l'autre chaude mais sombre - hésitait toujours à franchir cette frontière imaginaire, comme si l'ultime pas lui semblait déraisonnable.
Le neurologue viennois, tout sourire, abandonna ses ustensiles pour venir se poster derrière le sofa. Il indiqua à son patient la place qui lui était dû. Holmes laissa échapper un rictus nerveux en regardant la mystérieuse frontière. Il la franchie enfin d'un pas longuement réfléchi, tel un frêle enfant entrant dans un univers mystique, invité par un maître de cérémonie au sourire réconfortant.
Le pieux enfant s'allongea tranquillement sur le canapé. Son regard tournoyait sur le plafond à la poursuite d'ombres que faisait naître une petite bougie. Le visage irrémédiablement clôt à toute plaisanterie il semblait s'être voué aux souvenirs de la douce Proserpine.
Sigmund s'installa dans la moelleuse bergère. De son petit corps engloutit par la masse sombre ne dépassait que le masque supérieur de son visage.
"Toutes mes recherches sur les répercussions psychologiques de cette drogue m'ont permises d'aboutir à plusieurs conclusions".
La voix semblait ne provenir de nulle part.
"Tout d'abord, chaque malade a sa propre réponse à la toxine ! Ensuite, mais dans votre cas c'est le contraire, un sevrage brutal est fortement déconseillé, car il induirait des troubles d'une amplitude supérieure à ceux que l'on désire combattre".
Holmes écoutait pieusement ces paroles. Son regard balayait sans se lasser cet endroit au parfum mystique.
"Enfin ! et voilà ce qui nous amène dans cette pièce, je me suis rendu compte qu'il était parfois préférable de pratiquer une forte intoxication contrôlée, afin de faire resurgir au grand jour les troubles trop bien enfouis. Les méthodes traditionnelles de suggestion et d'hypnose possèdent chacune leur limite ; et quant aux associations libres elles nécessitent trop de temps : ce qui nous manque".
Tout à coup il sortit son faciès de l'obscurité: son oeil brillait.
" Dans votre cas nous avons deux alliés de poids : votre potentiel, certes assujetti, à maîtriser votre corps, ainsi que votre sens du raisonnement, aliéné lui aussi. Mais grâce à eux, tels des voyageurs embarqués sur un vaisseau fantôme, nous irons directement à la source de vos
maux. Une fois disséqués ! analysés ! nous les réduirons, comme toutes fractures, jusque la totale guérison !".
A l'image d'un enfant avouant ses fautes, Freud baissa modestement la tête.
"Il faut maintenant que je vous avoue que..."
"Que vous allez me faire une injection à 18 % de cocaïne, interrompit le malade, afin d'aller à la source ! Et de même qu'un secrétaire scrupuleux vous vous tiendrez près de moi , le cerveau en éveil et la plume légère, afin de ne rien oublier de ce que je dirai !"
Holmes, soupirant, tapota légèrement la main du médecin.
"Le char céleste ne joue pas en notre faveur ! Et ses coursiers aux pieds ailés veulent prouver au peuple athénien leur place première aux jeux !"
Il dit, retira sa main lentement et vint croiser les bras sur son ventre, en signe d'attente. Alors notre voyageur en transit tomba dans les bras d'une douce torpeur.
Freud resta quelques secondes à contempler la silhouette immobile de cet homme si remarquable, avant de faire entendre sa voix ferme et concise.
"Vous n'aurez qu'à vous laisser guider telle une goutte d'eau au milieu d'un fleuve, même si le flux des images vous semble trop fou ou trop réaliste."
Comme toute "intervention" délicate, celle-ci comportait des risques ; et l'idée même de gâcher une nouvelle vie renfermait le visage du petit moravien derrière une muraille impénétrable : seules les veines frontales indiquaient une extrême tension.
Il se rendit d'un pas léger à la tablette de la bibliothèque basse, y prit la coupelle de fer sans faire un bruit, puis revint près du sofa.
D'un geste lent et précis il fit l'injection tend attendue, le regard cerclé d'une sombre couronne venue de l'orée d'une époque nouvelle. En même temps que le chaud liquide s'écoulait lentement, le médecin plongea son patient sous hypnose.

Fondu en FLOU ARTISTIQUE :
Contre Plongée sur Freud en PRP, PANO HB /
PDE sur l'ouverture d'une Grotte illuminée, PANO DG.

7) "LE PAISIBLE VOYAGE"

Un homme enchaîné, les bras en croix et la tête reposant sur sa poitrine dénudée, semblait abandonné à un sort de condamné. De part et d'autre, et séparé entre eux par une haute cloison, de sorte que personne ne pouvait se voir, deux autres pauvres "aires" dans la même posture attendaient une lointaine délivrance.
La sombre figure sortit de dessous son ombre. On avait du mal à distinguer l'ancien visage juvénile de ce pauvre Holmes. La soif écumante mordait les coins de ses lèvres et blanchissait l'épaisse barbe autour de la bouche. Il ouvrit les yeux et des rides apparurent autour, ainsi que sur la peau craquelée de son front noirci. Alors, comme si il suivait la marche d'un personnage, son regard fébrile voyagea de droite à gauche, revint à son point d'origine puis recommença.
Sur le mur du fond de l'antre, face à lui, une caravane d'ombres suivait un chemin régulier. Il aurait bien voulu les toucher, les voir de plus près, mais les liens semblaient infangibles, malgré l'acharnement qu'il mettait à vouloir les déchirer,
Tout à coup, rendu friable par l'humidité, le mortier de la barbare construction céda d'un côté ; et bientôt par sa force doublée l'homme fut entièrement libre. Littéralement aspiré par la blancheur émanant d'un monde inconnu, il se dirigea vers l'ouverture. Au fur et à mesure de son avancée ses yeux ruisselèrent sous les terribles dards lumineux. Il forma une grille de ses mains enlacées qu'il  porta devant ses yeux. Il put ainsi regardé par les interstices sans endommager ses yeux. Une colline se dressait face à l'entrée. Sur ses doux flancs ondulaient des ombres effilées, les mêmes qu'il pouvait voir du fond de sa geôle.
Holmes éleva prématurément sa double visière vers la base de ces silhouettes. La lumière le foudroya sans autre avertissement. Nullement découragé, mais la tête baissée et les yeux presque fermés il se mit à gravir la légère pente jusqu'à un petit mur de pierres. Il s'y colla quelques instants. Puis, les paupières presque closes il escalada la petite muraille.
Le spectacle qui s'offrit à sa vue même amoindrie le bouleversa.
Durant toutes ses années d'enfermement il avait cru que les formes du mur de la caverne étaient réelles: hélas ! Les spectres n'étaient autres que des projections légèrement déformées de vases en terre cuite. Quant à leurs ondulations elles étaient dû à des chameaux.
Désappointé par cette révélation, mais excité par de nouvelles découvertes, il marcha le long du mur qui menait à la cime de cette montagne, tandis que la lumière se laissait progressivement apprivoisée. Ses pas résonnaient dans la calme immensité.
De temps en temps il se retournait pour regarder le chemin parcouru. Arrivé à la fin du muret il scruta avec attention la route qui s'allongeait sous ses pieds, telle une ombre gigantesque.
Les chameaux paraissaient minuscule. Il chercha quelques instant l'entrée de la grotte: sans succès.
Tout à coup un aigle sortit de nul part vint le frôler en poussant un cris strident. Holms se courba sur le sol comme pour se protéger. Remis de ses émotions il suivit du regard le vol de l'animal. Mais ce dernier - par ruse ? - passa devant le soleil. Holms poussa un hurlement. Il était maintenant aveuglé. Sur la fine toile de ses paupières seules persistaient deux sphères rougeâtres.

Fondu en FLOU ARTISTIQUE:
INSERTE sur deux boules rouges sur fond blanc /
GP sur Holms, les yeux fermés, allongé sur le sofa.

LOGOS

8 " Un nouvel horizon "

Les paupières closes de Holms laissaient transpirer des mouvements frénétiques. Assis sur un petit tabouret près de son patient Freud transcrivait minutieusement ce que la bouche de l'aveugle lui dictait. Tout à coup les mouvements oculaires s'arrêtèrent
" J'entend de la musique. Une image m'apparaît ! Un homme est assis devant une sorte de machine. Il tape sur des touches... Mais... ce qu'il tape apparaît sur une boite lumineuse: quel prodige !!"
La tête de l'aveugle tournait légèrement de droite à gauche.
" La pièce où il se trouve me rappelle votre petit bureau, avec ses murs blancs.
Il y a un grand lit, au fond, près de la seule porte. Une grande glace sur le mur de gauche trône sur une grosse boite noire. J'aperçois sur le mur de droite des rectangles sombres."
La voix suspendit son débit comme dans l'attente d'une révélation.
" C'est curieux, reprit-il enfin, je vois des petites lumières qui clignotent sur ces rectangles !"
Le psychothérapeute relava la tête pour vérifier que son patient ne présente aucun signe néfastes. Rien ne lui paru anormal. Alors qu'il repartait dans ses transcriptions, Holms se tendit d'un coup sec en hurlant:
" Au secours !! La chair de cette homme aspire mon corps !! hurla-t-il en posant ses mains sur la tête. Non !! mes pensées entrent dans son cerveau !!

" Enchaînement des scènettes en IRIS "

a) Assis dans un amphi rustique Holmes assiste à des courts de lettres classiques.
b) Il fume le narguilé en compagnie d'autres érudits sous les hautes murailles de Tanger.
c) Il se voit en train de faire l'amour à une femme telle une bête assoiffée.

Holmes, qui s'appelait maintenant Pierre, était assis devant l'étrange machine à écrire.
L'engin sur lequel son double transcrivait ses brumeuses pensées s'appelait: Power-Book G4. En haut, sur le coin droit de l'appareil, la date n'était plus 1891, mais 2005.
Les concepts d'ordinateur, de chaine-hifi, de télévision représentaient pour l'homme de cette fin 19 ème une avancée de l'ordre de centaines d'années; et le voilà projeté seulement une centaine d'années dans le futur.
Alors que la voix de Holmes faisait part de sa déception à son ami resté dans le présent, Pierre, l'étudiant du 21 ème siècle, se leva pour faire quelques assouplissements. Puis il entama une marche dans sa chambre, ressassant des menaces d'une voix théâtrale:
" Il va s'en mordre les doigts de m'avoir pris pour un petit con de vingt cinq ans. Je vais lui donner une correction qu'il n'est pas prêt d'oublier ! "
En bon apprenti dramaturge il arrêta sa lancée face à la glace pour y contempler son faciès de traître. Ses sourcils se froncèrent à l'appel d'une idée:
" Et si je faisais de Vincent un meurtrier ? dit-il en restant-là sans bouger."

Holmes sursauta en voyant pour la première fois l'image de cet homme. Ce corps qu'il croyait avoir pris d'assaut en même temps que ses sombres pensées était bel et bien le sien, et non celui d'un aliéné en liberté. C'était donc ce fameux Pierre, purement imaginaire, qui en toute impunité s'était glissé de sa peau. Ce personnage imaginaire mais si réel n'était autre qu'une image de ses troubles recréée par son cerveau sur-puissant. Car Holmes ne pouvait pas, même sous la double protection de la drogue et de l'hypnose, imaginé son être plongé dans les affres du meurtrier. Il lui fallait un double, un mister Jeckil en somme.
Holmes commençait à perdre pied quand les conseils du praticien rétablirent l'équilibre:
" Ne lutter pas contre ce que vous voyez, mais au contraire laissez-vous aller."
La voix de Freud résonna quelques secondes dans la pièce. Pierre lui répondit, prouvant que le malade m'était en pratique le conseil.
" Enfin Pierre, tu deviens fou !? se lança-t-il en se regardant dans le miroir. No, completle normal, se répondit-il, surpris d'avoir répondu en anglais.
Il continua sa réflexion première à la manière d'un tragédien qui accompagne ses paroles de gestes tranchants.
" Je serai la tête et lui le bras ! Il tuera sans en être conscient !"
Tel un Machiavel pensif il se rapprocha tout près de la surface polie, le point crispé posé sur sa joue, et dit:
" Mais une foie le voile dissipé ! une fois reconnue les berges du Stix ! il plongera dans de morbides souffrances, dit-il en pointant l'index vers le sol."
Il reprit son délire en souriant:
" Plus il souffrira plus il augmentera sa prise de cachets, et plus il l'augmentera plus il serra à ma botte: et plus je l'enfoncerai dit-il en éclatant de rires."
Il recula d'un pas et repris sa course dans la pièce tout en se parlant:
" Il sera condamné à être le témoin impuissant de ses propre actes délictueux. Il souffrira mille souffrances au mille visages différents ! Ses jours se changeront en tortures ! et ses nuits l'emporteront sur les fameuses rives, accompagné par les spectres de ses victimes, où les Parks, les Furies et la belle Médée viendront lui rappeler ses égarements."
Son visage était transformé par ses pensées mal-seines.
" Son cerveau se transformera en une caverne où les voix du monde souterrain viendront se perdre en un échos tranchant."
Il stoppa net sa marche et dit triomphalement, le regard injecté de sang et le point crispé:
" Ah, je veux qu'il rampe à mes pieds jusqu'au moment de l'ultime délivrance: le suicide ! Yes !!"
Il plongea sa main dans la poche de son pantalon et en sortit un étuis à cigarette. Il l'ouvrit et en sortit un joint. Il l'alluma, comme pour se récompenser de ce plan, puis retourna à son bureau, où il reprit la lecture du texte prématurément abandonné.
"... c'est pour cette raison que je me décidais à rédiger la vie de Vincent, avec son cortège d'approximations spéculatives et de faits."
Il prit une longue bouffée, cligna des yeux et repris sa lecture:
" Comme beaucoup d'adultes désireux retrouver leur liberté sans penser aux conséquences désastreuses sur la psychologie de leurs enfants, ses parents divorcèrent, alors qu'il n'était âgé que de cinq ans."
Il consommait son joint au fil de la lecture.
" Sa mère en avait fait la demande à la suite de sévices corporelles entraînées par des ruptures paranoïaques. Elle emménagea avec son fils chez un collègue de bureau; ce dernier ne trahissait jamais son apparence de bonne pâte.
Au milieu de ce bonheur retrouvé, la haine germa lentement dans le coeur de l'enfant. Il rejetait l'idée abjecte que cet homme puisse prendre la place de son père. Devant le spectacle dégoûtant de ce deux être amoureux, et alors que son propre père avait finit par échouer en hôpital psychiatrique, il fit un transfère affectif sur sa mère. L'adolescence atteinte, ses connaissances sur la sexualité entrèrent en conflit avec son acquis. Ces paradoxes - conflits entre les souvenirs de sa petite enfance, où le père battait sa mère, avec ce qu'il apprit au contact de la société, en l'occurrence le respect des femmes - créèrent un " MOI " sur une perspective cognitiviste négative. Ces troubles étaient amplifiés par un manque total de repère vis-à-vis de la société. En d'autre terme il était hyper-sensible face aux échecs, instable chronique et paranoïaque."

.../...

en cour de transcription sur mon mac...

PYT 1997


               
      


   




    





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4 janvier 2009

" Cléf de sol "

" Clef de sol "

Scénario / Roman psychologique

Pour soigner Scherlock Holmes de ses troubles dues à la cocaïne, Freud lui fait subir un choque psychanalitique, à la grâce d'une injection surdosée de drogue amplifié par l'hypnose. Mais comme Holms n'est pas monsieur tout le monde, son cerveau va entraîner nos deux compères en plein début d'un 21 ème siècle extrapolé, mais si réaliste.

Holmes devient alors Pierre, un étudiant en lettre et histoire du théâtre, qui, à la suite d'une querelle, veut  transformer son voisin et ami, Vincent, en meurtrier. Pour cela il sera aidé par des textes évocateurs et par des médicaments. Freud est devenu ce pauvre Vincent.
Comme très souvent la création se retourne contre son créateur; et l'apprenti meurtrier ne maîtrise plus rien...

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SCHERLOCK HOLMS
  • " Clef de sol " Scénario / Roman psychologique Pour soigner Scherlock Holmes de ses troubles dues à la cocaïne, Freud lui fait subir un choque psychanalitique, à la grâce d'une injection surdosée de drogue amplifié par l'hypnose. Mais comme Holms n'
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